09 avril 2011

L'Angoisse de la feuille blanche

Je me retrouve devant une page blanche, l'immensité de la feuille me la laisse paraitre comme un océan. Je mesure la difficulté que j'aurais à la remplir. Que raconter? C'est le néant de l'absurde. Je pourrais raconter ma vie, parler de moi, des gens, de mes peines ou écrire un début de thèse, une histoire. Ou alors ce qu'il me faudrait ce serait un article sur la mode,sur les derniers défilés Prada, un article comme les gens aiment sur les blogs. Décidément il est difficile de faire original. Je ne parlerai pas non plus de ce que j'aime (prétérition). Et la blancheur de cette page continue à me narguer, il est tellement difficile de l'imaginer remplie, elle parait tellement vide que je me demande comment un texte arriverait à sortir du néant, je m'enfonce dans les abimes de sa surface (oxymore). Ce petit bout obsedant de blanc m'obsede vraiment. Je pourrais dire que chez Colette, à Paris, ils vendent un beau carnet rouge, qu'aujourd'hui j'ai mangé ma première cerise et que j'ai fermé les yeux pour faire un voeu, ce qui, après reflexion faite, est très inutile, mais je ne le ferais pas. Vanité, tout est vanité. Je ne suis pas pessimiste, je suis perfectionniste. Tout est déjà tellement trop vu. Si j'écris sur ma vie, on me jugera narcissique, si j'écris sur un sujet précis, ce ne sera pas assez vaste (paradoxe), si j'écris su mon quotidien ce sera trop banal. Non je ne suis pas atteinte de leucosélophobie (nom désignant le blocage de l'écrivain), je me perd dans le monde que l'on pourrais (d)écrire. 
Alors je commence à gribouiller, à effacer, à rayer.
Qu'importe, maintenant, j'ai réussi à la remplir, ma feuille blanche

Aucun commentaire: